Il est 14h50 ce vendredi 4 mai quand l’opération est lancée : une camionnette banalisée debarque et manque de renverser un badaud en contrebas de l’occupation, à son bord, à l’avant 3 hommes cagoulés sortent du véhicule avec un bélier, à l’arrière une dizaine de policiers équipés. Ils foncent tous vers la porte du lieu. Toute cette opération est filmée par un drone télécomandé par un policier de l’autre côté du fleuve, une grande première pour Rouen. La brigade fluviale, la bac, la préfète et les pompiers sont également présents. Au bas mot, une centaine de policiers sont sur place, pour une vingtaine de personnes à expulser. Ce sera chose faite 5 minutes plus tard. La tension va alors monter lors du contrôle d’identité des occupants et de leur évacuation des quais vers le pont où ils sont bousculés. Entre policiers et manifestants, ça se pousse un peu et ça gaze beaucoup. Les policiers tentent alors d’interpeller des personnes au hasard. Le groupe entier est gazé et pris en charge par les pompiers. Au passage, un nourisson de 7 semaines devra lui aussi être examiné suite à l’exposition aux gazs lacrymogènes...
Deux hommes sont mis en garde à vue suite à ces événements : un pour outrage et rébellion et l’autre pour résistance violente. Le premier est finalement sorti vers 20h le lendemain avec un contrôle judiciaire (mesure rarissime pour un chef d’inculpation de ce type !) qui l’oblige à pointer au commissariat tous les 15 jours et lui interdit tout rassemblement jusqu’au procès qui aura lieu en juillet. Le deuxième a, quant à lui, une convocation pour un procès en juin.
Evidemment ni cette expulsion violente ni les arrestations ne changeront le programme et la détermination de tous ceux qui occupaient n’est en rien diminuée, bien au contraire !
Compléments d'info à l'article