« Macron démission ! Vive l’amour ! »

Ce samedi 1er décembre après-midi, à Rouen ... pas si loin de Paris enflammé !

La manifestation appelée à l’origine par la CGT locale avec aussi des Gilets Jaunes - notamment ceux qui se sont joints à la grève chez Renault-Cléon - et des syndicats Sud, est partie de l’Hôtel de Ville jusqu’au Palais d’Injustice.

Elle s’est cependant scindée au niveau de la rue Jeanne d’Arc : beaucoup des Gilets Jaunes - désirant visiblement garantir leur autonomie d’action et de décision par rapport aux organisateurs de la manif syndicale - se rendent plus bas, au carrefour de la rue du Gros Horloge et de la rue Jeanne d’Arc.
Un peu gonflés par les longs discours traditionnels entendus au loin, ils patientent un instant. Puis une manifestation jusqu’à la Préfecture est proposée par eux à la CGT ; elle se déclare partie prenante.

La manifestation, nombreuse, rassemblant des Gilets Jaunes, des syndicalistes CGT et Sud, quelques militants NPA, Lutte Ouvrière, et même du PC, des gens sans parti ni syndicat, redémarre et se poursuit vers la Préfecture, « Macron démission  ! ».

Elle envahit d’emblée toute la largeur du Quai du Havre (toute circulation automobile est limitée sur une file, et la plupart des occupants des voitures signent bruyamment leur acquiescement à coups de klaxons).

L'internationale succède à La Marseillaise.

Arrivés au niveau de La Préfecture, les manifestants estiment maintenant que la Préfecture (vide ?) n’est pas un si bon objectif un samedi après-midi ... Et c’est au chant de « Les Docks, olé, olé ! » que la manifestation atteint bientôt ce Centre Commercial, déjà clos avant son approche. Là, une importante présence policière attend.
Hésitation ... Que faire ... « L’internationale » succède à « La Marseillaise ».

Le NPA, seul doté d’un porte-voix, propose alors de monter par l’escalier sur le Pont-Levant Flaubert pour rejoindre le Rond-Point de la Motte, fermement occupé (comme le Rond-Point Des Vaches) depuis le 17 novembre.

Après un moment d’hésitation, la manif s’engage sur ce pont, en y bloquant toute autre circulation (et, surprise, quelques-uns scandent notamment « Macron démission ! Vive l’amour ! »).
Elle atteint d’abord la rue de Madagascar au carrefour de laquelle un convoi de Gendarmes-Mobiles se montre et s’éloigne... puis elle rejoint enfin le Rond-Point de la Motte, à la grande joie de ses occupants. Blocage total du fllux.

Content de cette force démontrée, tout le monde s’installe tout autour du rond-point, sous un concert de klaxons des camions bloqués. La joie est partout, là, palpable par tous et toutes (toujours si nombreuses et déterminées !).

Au bout d’une vingtaine de minutes, la « belle-belle promenade » va changer d’’allure et d’intensité : des cars de Gardes-Mobiles et des fourgons de BAC - les mêmes qui ont gazé et matraqué le matin à Tourville-le-Rivière ou à Barentin ? - se positionnent à deux pas du Rond-Point. Ils en descendent armés. Bientôt, les grenades « poivrées » lacrymos pleuvent. Aussitôt l’auto-défense-riposte s’organise, par tout le monde, sans chefs, sans souci d’affiliation ou de non-affiliation (étonnant : même quelqu’un du PC appelle à « En avant » face aux flics qui viennent de charger ... moins étonnant : peu à peu le NPA n’est plus là).

Les gens courent vraiment très loin pour se protéger (gageons que tous ces cours accélérés d’Instruction Civique, dispensés partout si gracieusement, si violemment et si chèrement par Macron et ses parrains ces dernières semaines, liés à une mémoire évidente de luttes passées, produiront bientôt encore d’autres jolis fruits).

De beaux actes sont posés qui permettent de faire face avec une joie certaine à cette bande armée, autour du rond-point puis dans les rues et les avenues avoisinantes de Petit-Quevilly. Les très nombreux matériels de travaux de voirie en cours y contribuent pas mal ...
Quelles qu’ont été les difficultés pour regagner le Rond-Point de La Motte, la danse endiablée contre les forces de l’Ordre en perdition a tout de même duré plusieurs heures ce samedi après-midi.

Oui, de plus en plus, et en actes, «  Tout le monde déteste la police !  »

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