La personne qu’elles accompagnaient avait rendez-vous à cette immonde préfecture afin de se voir remettre son touring, c’est à dire ses billets d’avion pour son expulsion en Irak. En plus des trois raflés, il y avait avec elle son avocate et quelques personnes d’une asso d’aide aux migrant-e-s, venues en tant qu’individue-s. Celles-ci, pendant qu’elles attendaient devant le bureau où la personne sommée de quitter le territoire recevait ses billets d’avion, ont vu une charogne quelconque (qui ne fait que son boulot, comme tant d’autres) appeler les trois autres Irakiens à entrer eux-aussi dans ce bureau. Les soutiens, eux, ont dû rester devant à attendre, pour bientôt se rendre compte qu’ils ne les verraient plus sortir.
L’avocate a contacté les différents « services » habituels du parcours inhumain qu’est celui des expulsé-e-s : PAF, CRA, aéroports...Elle n’a pu apprendre qu’aujourd’hui que les quatres personnes irakiennes ainsi qu’une cinquième, afghane celle-là, avaient déjà été amenées jusqu’au Danemark. Cette dissimulation d’information a pour buts d’invisibiliser le processus d’expulsion et empêcher toute tentative de bloquage de ce processus (par exemple, lorsqu’un départ de charter est su à temps, des personnes se rendent à l’aéroport et annulent le départ par leur présence déterminée).
Nous souhaitons de tout notre coeur qu’elles réussissent à éviter la dernière étape de ce rapatriement forcé en faussant compagnie à ceux qui prétendent dicter à des êtres humains où ils doivent (sur)vivre. Ça s’est déjà vu. Et tâchons de rester attentif-ve-s et offensif-ve-s afin de faire tomber cette dégueulasserie sans nom de chasse aux migrant-e-s. Le problème ce n’est pas les personnes mais les frontières ! Merde !
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