On y est, c’est parti ! La grande course à la présidentielle est ouverte. Certains hésitent sur le choix d’un candidat : pourvu qu’il ne trahisse pas ses promesses de campagne ! Pourvu que derrière le marketing il y ait encore des visages humains ! Mais surtout on s’inquiète du résultat. Parce qu’on a tout à craindre et pas grand-chose à espérer, tant les gouvernements successifs nous ont déçus, indignés ou trahis. Et que cette histoire se répète sans cesse.
Le FN aboie, le PS mord. Ce slogan des années 90 n’a pas perdu de son actualité. Le FN continue d’aboyer, tout le monde crie au loup et le PS nous a dévoré : état d’urgence, déchéance de nationalité, criminalisation des mouvements sociaux, militarisation de la police, chasse aux migrants, pratiques coloniales dans les quartiers.
Pour nous la question du fascisme ne se résume pas à la victoire ou à la défaite de Marine le Pen. Son processus d’occupation des esprits, des institutions et de la politique est déjà largement engagé. La police, et ses pratiques de petite milice, en est une avant-garde, bien plus que n’importe quel militant FN.
Les gouvernements et députés successifs, de toutes les tendances, partagés entre gestion de crise et maintien de l’ordre, trahissent toutes leurs promesses au contact de la conjoncture mondiale. Alors sur quoi compter ?
Nous pensons qu’il est nécessaire de faire consister, se rencontrer, débattre et cheminer ensemble les résistances, les rencontres et les pratiques qui transpercent cette atmosphère étouffante. Il faut faire sortir de l’isolement et de leurs marges les initiatives qui participent à l’élaboration d’un autre monde, trouver des liens qui les fassent communiquer, les traversent et les renforcent.
Nous devons fonder un espace de composition suffisamment large et solidaire pour ne plus lâcher la rue, ne plus rester isolés face à la répression. L’anti-fascisme doit quitter son ghetto, dépasser les querelles de chapelles. Pour ne pas être écrasés par le résultat électoral, pour faire surgir une voix contraire qui persisterait après les élections, pour être capables de réagir avec une force décisive face à toute tentative de détériorer nos existences.
Rendez-vous dimanche 2 avril à 15h à la Halle aux toiles de Rouen.
Ordre du jour :
1) Présentation libre des collectifs et associations présentes
2) Débats : analyse politique de la situation actuelle et à venir
3) Propositions d’actions communes pour la période électorale
4) Organisation : au-delà des élections, construire l’alternative
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