Pourtant, son constat n’est pas entièrement exact : « émeute », y compris avec la charge de violence, de désordre et d’improvisation que porte le mot, est parfois revendiqué comme désignant une forme d’action jugée légitime par certains groupes. Pour Tilly, le biais qu’il soulignait était ainsi une raison pour ne pas employer le terme comme catégorie d’analyse du politique. Pour nous, la question reste ouverte.
L’émeute oblige à s’interroger sur les critères qui permettent de penser la légitimité d’une contestation violente dans un État de droit : peut-on penser l’émeute comme une modalité d’exercice du droit de résistance ? Où doit-on la situer dans la distinction entre guerre et paix ?
Au cours de trois journées d’étude pluri-disciplinaires il s’agira donc de réfléchir à cet objet problématique à la fois pour l’histoire, la philosophie et la science politique. Ce 20 décembre constituera le premier de ces trois volets.
à l’université de Mont Saint Aignan salle du conseil, UFR lettre, Bâtiment A, 3e étage
Intervenants 20 novembre :
- Christophe Granger (Centre d’histoire sociale du XXe siècle – Paris1/CNRS)
Auteur de « L’Amérique et le démon de la race », Préface à Carl Sandburg, Les émeutes raciales de Chicago, juillet 1919, Paris, Anamosa, 2016.
- Gérard Mauger (CESSP-CSE CNRS)
Auteur de L’émeute de novembre 2005. Une révolte protopolitique, Broissieux, Éd. du Croquant, coll. Savoir/agir, 2006.
- Diogo Sardinha (LLCP- Paris 8)
Auteur de « Motus, meute, émeute : formes du mouvement sauvage », Principios, juillet-décembre 2012, p. 109-133.
Commentateurs/trices 20 novembre :
- Simon Le Roulley (CERREV – Uni. de Caen)
- Ludivine Bantigny (GHRis – Univ de Rouen)
- Thomas Cuvelier (CRFDP – Univ de Rouen)
Retrouvez le programme ici.
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