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Tout d’abord, il y a le CV et les fameuses lettres de motivations. A quoi servent ces deux éléments ? A savoir si l’élève est issu de tel ou tel milieu social. En effet, les élèves doivent décrire leurs voyages, s’ils en ont eu, mais aussi leurs loisirs extra-scolaires (en somme, évaluer le niveau social de « papa maman »). Le problème autre que ce tri social, c’est que des entreprises privées se sont proposées, pour une somme allant de 10 à 50 euros (environ), de rédiger ces lettres à la place des lycéens.
Le fait que ces derniers payent pour rédiger ces lettres, c’est qu’ils sont avantagés par rapport a ceux qui n’ont pas l’envie ou les moyens de payer pour la rédaction. Les lettres de motivations ainsi que les curriculum vitae sont alors notés par le corps enseignant du supérieur selon différents critères donnés par l’établissement.
Parmi ces critères, on y retrouve les lieux où l’élève a fait sa scolarité, et selon le classement du lycée dans lequel il a étudié, il peut se voir refuser l’accès au supérieur, créant une forme de concurrence entre élèves.
Les personnes considérées comme « trop médiocres » auront donc l’obligation de cours de remise à niveau, ce qui est un coût pour les facs, qui donc favoriseront le « haut du panier » pour ne pas avoir à payer plus.
Les facs se verront donc en droit de refuser untel parce qu’il est issu d’un lycée mal coté, même si ce même élève obtient d’excellents résultats aux examens. La société voulue par Macron, président d’une société aux allures oligarchiques, est une société ne comprenant que l’élite, en plaçant les moins bons en bas de l’échelle sociale.
Les heures de remises à niveau seront, elles, mises en place sur les heures de cours classiques, ce qui implique moins d’heures de cours pour les étudiants du post bac, et donc moins de facilité sur les Travaux Dirigés (TD). Les facs prendront donc les meilleurs, pour ne pas avoir à implanter ces heures de remise à niveau – qui impliquent une perte d’argent, une perte de temps énorme mais également des professeurs supplémentaires.– créant ainsi une hiérarchisation élitiste des facs, et inévitablement, changera la valeur de tel ou tel diplôme, en fonction de la faculté fréquentée pour le passage de ce diplôme. Cette réforme a comme but d’améliorer le confort d’étude, mais il handicape plus qu’il n’aide...
Les conséquences de la sélection, avec Parcoursup, sont nombreuses : déjà, il s’agit de revaloriser les diplômes, mais cela en fonction de la « prestigiosité » de la fac, créant donc un déficit d’égalité entre les différentes facultés. Les personnes possédant uniquement le bac, suite à cette réforme, seront fortement impactés : ils auront la difficulté de Parcoursup, made in Macron, pour entrer en études supérieures, mais ils seront aussi touchés par la précarité, et le taux de chômage montera, car peu de gens font partie de « l’élite macronienne ».
Pour lutter contre cette sélection massive, les facs sont bloquées par les étudiants partout en France, malgré la menace fasciste comme à Lille, à Montpellier. Des manifestations sont également organisées pour lutter contre un système favorisant la formation de riches, faisant partie de cette « élite macronienne ». Les Assemblées Générales (AGs) menées dans les facs montrent que les choses avancent : pour l’université de Rouen (Mont-Saint Aignan) il n’y aura une sélection que pour les filières sous haute tension, les lettres de motivation et les curriculum vitae fournis ne serviront donc pas pour les personnes non concernées. Les facs réalisent enfin le problème de Parcoursup.
Dernièrement, suite aux premiers résultats de Parcoursup, il y a eu diverses réactions :
- Les lycéens mécontents de Parcoursup, qui l’étaient déjà car trouvant ce système inégal et favorisant l’élite plutonienne de Macron
- Les lycéens se rendant compte de la supercherie de Parcoursup, à savoir ceux qui étaient pour, mais se rendent enfin compte que c’est un système inutile et défaillant
- Les lycéens contre cette sélection, mais également contre les manifestants car « c’est chiant y’a trop de manifs les gens vont se lasser »
- Et globalement, peu de satisfaits, car Parcoursup laisse de côté plus de 400 000 futurs étudiants, contrairement à APB qui en laissait moins de 10 000. D’ailleurs, la ministre Vidal s’est « félicitée » de la grande réussite de Parcoursup. (Ironie ?)
QUE FAIRE MAINTENANT ?
Il faut manifester, encore et encore, pour mener une révolte d’ampleur contre ce système en faveur des riches. Dans cette ploutocratie, les personnes de milieu social pauvre ou modéré sont désavantagés, tout le monde doit pouvoir aller faire des études dans le supérieur, car l’état finance les universités avec nos impôts. L’éducation est un droit, mais également un devoir, les connaissances sont importantes, tant pour le capitalisme dont Macron a besoin, que pour les luttes anticapitalistes que nous devons mener pour rendre ce monde plus juste et meilleur pour tous.
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