Alors que le gouvernement affiche dans la presse nationale « sa très grande détérmination à poursuivre les transformations » la rue a decidé quant à elle de lancer une contre-attaque partout en France. Au Havre, 6000 manifestants, à Caen 7000 ou deux arrestations son à déploré, à Lyon 15000 où des affiches « Cheminots, prenez-nous en otage ! » ont fleuri au passage du cortège. A Paris s’est rejouée dès la matinée une reconstitution de la journée du 22 Mars 68 : dans le cadre des « commémorations » de mai 68 à Nanterre où l’exposition de récupération organisée par l’université à été attaquée par les étudiants ; puis dans la journée une manifestation monstre de près de 50000 personnes avec un très gros cortège de tête et un bien plus important dispositif policier. Ce dispositif n’a cependant pas empêché un certain nombre de vitres de banque d’être attaquées. Dans la capitale normande, pas moins de 8000 personnes se sont retrouvées ce jeudi 22 mars. Les cheminots d’abord, mais aussi la fonction publique, les avocats, les lycéens et étudiants, les salariés de l’associatif, étaient présents sur le cour Clémenceau pour un grand classique des manifestations rouennaises : Clémenceau-république-Lecanuet-préfecture. Une tentative de division entre le cortège de tête et le cortège syndical par une minorité de syndicalistes de la CGT n’a pas fonctionné provoquant même le rapprochement entre le cortège de tête et les cheminots syndiqués, ces derniers ne comprenant pas l’attitude de leurs collègues.
Arrivé à l’intersection avec la rue Jeanne d’Arc, une tentative d’aller à la gare avec justement quelques cheminots est avortée. Pas grave, pour une prochaine fois...
De par le nombre, l’ambiance et surtout la mise en contexte des autres cortèges en France, on peut commmencer à rêver un printemps très chaud.
A suivre...

En bonus, la petite provocation du Parti Socialiste Rouennais pour nous motiver :

Pour leur rappeler qu’a Rouen, tout peut arriver :