[VIDEO] Le doyen de L’université de Montpellier cautionne l’attaque d’un commando d’extrême droite

Hier soir à la faculté de Montpellier une attaque menée par un commando d’extrême droite et soutenue par l’administration a fait plusieurs blessés. Des faits qui ne sont pas sans rappeler ceux survenus il y a quelques mois à Nantes mais aussi en 1967 sur le campus de Mont Saint Aignan. Le doyen s’est exprimé cet après-midi pour soutenir l’action du commando. Il dit ne pas pouvoir condamner l’action et être fier de ce qui s’est passé.

Une attaque quasiment sans précedent en France a eu lieu dans la nuit du vendredi 22 au samedi 23 mars, lendemain d’une journée de manifestation nationale d’une ampleur remarquable dans toute la France, notamment contre la loi de sélection à l’entrée à l’université. C’est d’ailleurs pour cette raison que les étudiants de Montpellier occupaient leur faculté de droit... et se sont fait taser et matraquer par une dizaine d’hommes cagoulés proférant des insultes racistes. Trois personnes ont dû être hospitalisées. De nombreux témoins désignent le doyen de la faculté, Philippe Pétel, comme le commanditaire de l’opération étant lui-même présent lors de l’attaque.

Témoiagne complet à lire lire sur le poing.

« Sortez, ça va rentrer »

Le témoignage de Camille* est accablant :

Je suis arrivé peu avant le début de l’attaque et le doyen a cru que j’étais de son côté. Du coup j’ai tout entendu. Le doyen a d’abord réuni les étudiants qui étaient contre l’occupation et il leur a sommé de se rassembler dans un coin de l’amphithéâtre. Ils ont compté le nombre de personnes présentes dans l’amphi et ils ont dit ‘‘ok, c’est bon.’’ Ensuite, ils ont fait placer les personnels de la sécurité-incendie en haut de l’amphi et au bord de la porte extérieure qui donne sur la rue. Après, l’un des subordonnés du doyen a ouvert une porte au fond du hall d’entrée qui était restée fermée toute la soirée. Une dizaine de personnes sont arrivées, la plupart cagoulées et armées de bâtons qui ressemblaient à des sortes de bouts de palette. Le doyen leur a ordonné d’aller dans l’amphi occupé, et ils se sont mis à taper tout le monde. La sécurité-incendie a fait semblant de ne pas trop savoir ce qu’il se passait. Quand les étudiants ont fui en se faisant taper, le doyen m’a regardé en faisant un pouce levé. J’ai vu quelqu’un se faire tazer au sol. Quand tout le monde était dehors, les grilles de la faculté se sont fermées, ce qui veut bien dire que les gens cagoulés sont restés avec le doyen. Il faudrait être aveugle et sourd pour ne pas comprendre que l’attaque a été mené sur ordre du doyen.

Ici la vidéo de l’attaque ainsi que l’intervention délirante du doyen sur France 3 cet après midi :

Il ne s’agit pas d’une première fois : déjà, le lundi 4 décembre, le GUD avait attaqué le lieu requisitionné par les étudiants nantais pour loger des migrants dans l’enceinte de l’université. En pleine nuit, une bande d’une dizaine de fascistes surgissent par surprise dans le lieu occupé, ils gazent immédiatement et en grande quantité les personnes présentes dans la salle à l’entrée de l’édifice, et distribuent des coups de matraques télescopiques en hurlant des insultes. Ils profitent de l’état de sidération pour repartir avec une banderole.

...Mais on peut aussi se rappeler de Rouen le 9 janvier 1967 : le groupe d’extrême droite Occident vient de Paris à Rouen pour attaquer le comité de soutien au Vietnam sur le campus de Mont-Saint-Aignan. Bilan : une dizaine de blessés, 13 arrestations dont quelques noms célébres comme Gérard Longuet, Alain Madelin, Patrick Devedjian, ancien secrétaire de l’UMP

Exactions commises par le groupe Occident sur le campus de MSA en 1967.

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