La faim pour justifier les moyens

Une grève est en cours à l’hôpital psychiatrique du Rouvray, depuis le 22 mars, pour dénoncer les conditions de travail du personnel et d’accueil des patient-e-s. Mardi 22 mai, 4 membres du personnel ont décidé de se mettre en grève de la faim illimitée.

Le mode d’action choisi est un geste qui a été porté de nombreuses fois au cours du XXe siècle, d’abord par les suffragettes anglaises pour le droit de vote des femmes en 1905. Mais aussi lors de très longues grèves de prisonnier-ère-s politiques de l’armée républicaine irlandaise sous Thatcher, provoquant 10 morts dont le plus célèbre est Bobby Sands. Dans la lutte du Larzac également ou plus récemment en 2017 par 1600 détenu.e.s palestinien.ne.s pour protester contre les conditions de détention.

C’est ce mode d’action historique qu’ont choisi 4 agent.e.s de l’hôpital de psychiatrique du Rouvray, pour faire entendre leurs revendications car malgré les actions à répétition et plusieurs mois de grève, pour l’instant rien n’a changé.

Leurs revendications sont claires :

  • La suppression définitive des lits supplémentaires qui constitue une sur-occupation chronique de l’hôpital
  • Une solution immédiate aux problèmes des patient.e.s mineur.e.s isolé.e.s hospitalisé.e.s en unité adulte
  • le renforcement des effectifs
  • l’arrêt des fermetures des structures extra-hospitalières

La direction de l’hôpital leur a enfin donné un rendez-vous le 23 mai à 17h. Le personnel gréviste appelle à les rejoindre massivement pour les soutenir.

Pour les soutenir financièrement un pot commun a été créé ICI.

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