Le 16 juin les Blouses Noires conviaient tous ceux et celles qui ont suivi de près ou de loin la lutte à l’hôpital du Rouvray à une assemblée ouverte et en plein air sur les quais bas Rive Gauche. à l’ouest a relayé l’appel ici.

L’assemblée commence par un constat unanime : on ne se contentera pas de la victoire du Rouvray et le combat ne fait que commencer. Depuis la fin de la grève, les blouses noires se déplacent de foyer de lutte en foyer de lutte. Un jour pour soutenir d’autres établisements hospitaliers autour de revendications similaires, l’autre jour en se rendant sur les actions et points de blocages d’amis en grève, comme les cheminots. Le soutien est inconditionel.

Si les blouses ont su imposer un rythme dès le début du mouvement en mars et prendre l’initiative d’actions décisives - hors cadre syndical - pour lancer la lutte, l’assemblée s’accorde également sur le fait que la composition entre les différentes forces en présence pendant deux mois ont été l’élément clé de la victoire : grévistes de la faim, blouses blanches acharnées, syndicalistes et syndicats, tous ceux qui sont venus en soutien - patients, familles de patient, les associations diverses et variées, les habitants de Saint-Etienne, de la Rive Gauche, de l’agglo, les forces organisées, les cheminots, les dockers, les journalistes locaux complaisants, les médias partisans. Même nos bons vieux maires communistes étaient de la partie.

Si la question de la psychiatrie, des psychiatricés, de la santé mentale était présente pendant tout le mouvement en filigrane, le developpement de réflexion sur ce sujet reste un enjeu primordial. Et les groupes de discussions, les partages d’expérience et les récits divers viendront alimenter les discussions dans les prochains mois.

Une parties des blouses noires n’a pas repris le repris le travail. L’idée est de se déplacer de lutte en lutte, de ville en ville. Certains prennent sur leurs repos cumulés de longues dates, d’autres posent des vacances pour se donner du temps et ainsi aller à la rencontre d’autres lieux de lutte.

Et chaque grève pose la même question : comment trouver les moyens matériels de poursuivre la lutte. La grève coûte cher, les déplacements au quatre coins de la france aussi.

Pour apporter une première réponse à cette question, Groupe Fantôme s’invite donc à La Conjuration des Fourneaux pour un concert de soutien. Les bénéfices de la soirée iront directement dans la caisse de grève.

Rendez-vous donc jeudi à partir de 21h pour célébrer la nuit la plus longue de l’année.