S’il y a une chose à retenir de cet épisode du Rouvray c’est bien que la lutte sociale a aujourd’hui encore un sens et un pouvoir sur ce qui nous écrase. Même si les formes de lutte sont toujours à interroger.
Il a donc fallu passer par 18 jours de grève de la faim pour obtenir 30 postes sur les 52 demandés par l’intersyndicale pour l’effectif soignant. Pour obtenir la création d’une unité spécialisée pour les adolescents.
Et cette victoire clamée par les syndicats est bien à l’image de notre époque : alors que le personnel de l’hôpital était en grève depuis le 22 mars, il aura fallu le spectacle provoquée par une forme de grève bien plus médiatique pour que la guerre de communication se mette en branle. Oups, bon, ça commence à en parler nationalement, on va peut-être réagir.
Mais dans tout cet élan médiatique, peu de place a été accordée à une critique de fond sur la psychiatrie. L’attention s’est focalisée sur la santé des grévistes alors que la vraie question était davantage : pourquoi on arrive à ce point de malaise ? Qu’est-ce que c’est l’univers de la psychiatrie [1].
Bref, une opération médiatique a fonctionné, la lutte continue...
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