Établir la confiance et le lien, être simple et efficace.
Cette petite fille de migrant italien qui avait, lui, fui le fascisme en son temps, l’applique finalement bien des années plus tard. Fabienne Buccio, donc, débarque dans notre ville en mars 2017. C’est en plein mouvement de solidarité à Théo - ce jeune qui avait été violé avec une matraque par un policier - et à ce moment-là, la ville est à la pointe de la contestation, les manifs s’enchainent et la police est mise sévèrement en échec. (Pour un récit détaillé, voir ici.)
C’est dans ce contexte qu’elle prend possession de ses fonctions de préfète de Seine Maritime de façon spectaculaire : sa première décision - tout aussi mesurée que ses précédentes actions - sera de faire intervenir deux canons à eau, plusieurs centaines de gendarmes mobiles et de CRS, créant ainsi une nasse géante autour du quartier Saint Sever pour une manifestation de... 100 personnes. Une tacticienne hors pair ! Avec pour devise : « établir la confiance et le lien, être simple et efficace ».
Depuis, la préfète a continué ses actions, simples et efficaces, notamment en persévérant dans sa chasse aux migrants : elle ne prend plus les demandes d’asile à la préfecture, et ce, en pleine violation du droit international. Un dossier qui requiert, selon elle, « humanité et autorité ».
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