Le lieu était ouvert depuis juin 2017 et plusieurs familles y résidaient. La ville de Caen et la préfecture ne font rien pour trouver une solution pour les demandeurs d’asile, une situation semblable celle qu’on peut constater dans la ville de Rouen. Le tribunal d’instance de Caen avait donné neuf mois de délai à la cinquantaine de personnes résidentes.
La préfecture a, quant à elle, profité de cette occasion pour procéder à des arrestations puis à des expulsions.
Celles se maintenant indûment sur le territoire national se verront rapidement présenter le dispositif d’aide au retour volontaire par les fonctionnaires de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII).
C’est dans un contexte particulier que que cette expulsion a lieu, avec l’adoption il y a quelques jours de la loi asile-immigration qui durcit les conditions de séjour des exilés.
Prenons par exemple l’article 16 qui vise à augmenter la durée maximale de séjour en centre de rétention : elle est aujourd’hui de quarante-cinq jours, le gouvernement souhaitait la porter à quatre-vingt-dix, voire à cent quarante-cinq. Les députés ont maintenu un seuil plancher à quarante-cinq jours, mais plafonné à quatre-vingt-dix jours.
Heureusement, le squatt du marais tient toujours, situé au 5 rue du marais à Caen, dans les anciens locaux d’EDF. C’est le plus grand squatt de France avec 200 habitants. Un lieu que la préfecture et la ville voudraient voir évacué.
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