Alors à quelques jours de la grève générale du 5 decembre, il est bon d’avoir en tête quelques indications sur un mode de lutte historique bien utile lors de mouvements ou de conflits internes à l’entreprise.
La loi dit :
Tout salarié peut s’associer à un mouvement de grève, même si aucune revendication particulière à l’entreprise n’a été formulée et même si le salarié est seul à suivre ce mot d’ordre dans l’entreprise. » (arrêt du 29 mai 1979 de la chambre sociale de la Cour de cassation)
Cela veut dire que tout le monde peut faire grève dans le cas d’un appel national, comme c’est le cas pour le 5. Tu peux même le faire tout seul dans ton entreprise. S’il n’y a pas d’appel national, il faut être au minimum deux pour pouvoir faire grève. Le fait d’être syndiqué ou non ne change rien. Tu as les mêmes droits, quoi qu’il arrive, tu seras couvert par le droit de grève.
Aucune santion ne peut avoir lieu après une grève. L’employeur ne peut pas empêcher ses salariés de faire grève : si tu subis des sanctions, des remarques ou des mises au placard, tu peux contacter l’inspection du travail et ton syndicat.
Pour les CDD, en interim ou en période d’essai, ils peuvent te menacer de ne pas de renouveler. Mais quoi qu’il arrive tu as le droit de faire grève et ce, même si tu es stagiaire ou apprenti.
L’employeur peut effectuer une retenue sur salaire correspondant à la durée de grève. Aucune autre retenue ne peut être appliquée légalement et aucune mention sur le bulletin de paie ne peut avoir lieu.
Dans certains secteurs, il y a des spécificités : prévenir 48h à l’avance ou obligation de service minimum. Contacte les syndicats de ton entreprise ou l’antenne locale avant le 5 février.
En plus de la grève, des manifestations seront organisées dans de nombreuses villes de France.
Il faut savoir commencer une grève.
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