- Au collège Georges Braque, à la Grand Mare, les professeurs arrivent dans l’établissement vers 7h30 et constatent que l’odeur y est très forte, agressive et que, contrairement à ce qui avait été annoncé, le nettoyage des aérations et autres équipements n’a pas été effectué (ils apprendront dans la matinée que c’est prévu pour le courant de la semaine...). La dizaine de professeurs sur place décide unanimement d’exercer son droit de retrait, ne voulant pas assumer la prise en charge d’élèves asthmatiques ou souffrant d’autres problèmes potentiellement aggravés par la situation atmosphérique. Certains parents d’élèves avaient d’ailleurs déjà pris les devants en prévenant que leurs enfants, souffrants à cause des suites de l’incendie de l’usine Lubrizol, ne seraient pas présents ce jour. Les professeurs qui arrivent par la suite, exercent aussitôt leur droit de retrait également. Les élèves sont finalement renvoyés chez eux.
Dès ce début de matinée, un envoyé du DASEN [1] se présente afin de rassurer les personnels. Son discours fait sourire tant il est pris dans la langue de la gestion de crise. Il va jusqu’à affirmer qu’on peut faire un footing sans problème sur les quais. Il se désole par ailleurs que les enseignants exercent leur droit de retrait alors qu’il met tant d’energie à essayer de rassurer tout le monde... - Le collège Fernand Léger, à Petit-Quevilly, situé tout près de l’usine, exerce son droit de retrait également. Dans la matinée, l’ensemble des professeurs quitte l’établissement pour se réunir chez une collègue. Les mêmes constats qu’au collège Georges Braque ont été faits.
- Suit alors le collège Fontenelle, de centre-ville, qui renvoie tous les élèves chez eux.
Ici, un document officiel qui donne des consignes aux établissements quant au rapport aux médias :
Par ailleurs, au moins dans trois écoles de la criconscription Nord, les enseignants ont discuté d’exercer leur droit de retrait. L’inspecteur a répondu à une de ces écoles que dans la mesure où leurs justifications n’étaient pas légitimes, ils risquaient des sanctions s’ils l’appliquaient.
Ici, le document envoyé par les enseignants du collège Georges Braque, sur le modèle de Fernand Léger, pour justifier leur droit de retrait : si d’autres veulent en faire usage...
Lee retour à la normale ne sera donc peut-être pas aussi rapide que prévu...
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