Sommaire
Episode 5
Dans le ferry : On fait connaissance avec Josy, une allemande qui vient faire du woofing en Crète. On apprendra plus tard qu’elle est dans un parc et qu’elle s’occupe des tortues.
Arrivée en Crète : On part directement de Héraklion sur la côte nord de l’île vers Kastelli. Nous faisons connaissance avec le réseau routier local. Déjà, en Grèce c’était pas mal, là c’est encore mieux. Il a plus dernièrement, donc l’eau déborde de partout, on franchit des gués et des cols de montagnes en évitant les nids de poules et les crétois et en déchiffrant tant bien que mal les panneaux, quand il y en a... Merci google maps quand même faut le dire, même si ça fait mal !
Nous rejoignons les collègues du convoi à l’hôtel Calliopée de Kastelli, à deux heures de route, où la plupart sont hébergés. Hier ils sont allés faire les touristes sur la côte Sud, apparemment pas mal abimée par un ouragan récent.
Et en route pour la Zad de Kastelli, à 10 minutes du centre ville.
La Zad est un bien grand mot en l’occurence. Disons qu’on est dans l’ordre du symbole : une cabane construite l’année dernière par le convoi précédent sur le terrain de Vangelis, un opposant à l’aéroport de Kastelli.
Toute la plaine (Pediada en Grec) est une zone de monoculture d’oliviers. Au sens propre. D’ailleurs les bidons de produits qui trainent ici ou là montrent bien qu’il faut que ce soit très propre entre les arbres, c’est à dire que rien ne pousse. Suite aux dernières pluies le sol est recouvert d’une espèce de trèfle, qui fleurit jaune.
Nous sommes entourés de montagnes dont le sommet est enneigé. Le vent souffle et il est froid. La cabane n’a pas de toit (volé ?), il n’y a aucun meuble ou quoi que ce soit. Mais en un tour de main, tentes poussent, meubles en palettes se clouent, feu brûle... la quinzaine de zadistes du dimanche que nous sommes assurons le minimum vital.
Petite AG dans la cabane (on aurait pu être aussi bien dehors, mais pour le symbole, hein ! Ce qu’il en ressort (ça va vous rappeler des trucs) : Il y a une association « Initiative citoyenne pour le sauvetage, la visibilité et le développement durable de Pediada », ils veulent soutenir un candidat qui se prononce contre l’aéroport aux prochaines élections locales. Il y a aussi d’autres gens qui trouvent que la lutte c’est aussi celle des ouvriers agricoles exploités et contre l’agriculture intensive, et pour l’occupation (même si personne n’occupe). Des « contre son monde », quoi. Au total, plein de débats auxquels on ne comprend pas tout, surtout quand ça parle en grec.
Mais sans avertissement, un tonnerre assourdissant emplit le ciel, le sol gronde... les dieux se réveillent-ils ?
Episode 6 à venir...
Contactez-nous : rouenkastelli@riseup.net
Soutenez-nous : https://www.lepotcommun.fr/pot/wr01tsji
Compléments d'info à l'article