Elle avait été l’une des premières décisions prise après l’ouverture du lieu, il y a deux semaines. La kermesse de la Garenne s’est finalement déroulée samedi dernier. Plus qu’une fête de quartier, le signal envoyé est fort. Preuve de votre capacité à nous organiser collectivement, elle est aussi la démonstration de notre détermination à continuer la lutte, à ne rien lâcher.
C’est peu après 13h que les festivités débutèrent. Dans la fumée bariolée des fumigènes, une banderole fut déployée d’un balcon de la Garenne et les portes furent ouvertes. Si cette banderole était nouvelle, « refugees welcome » qu’elle arborait était le même qu’à l’ouverture, comme pour souligner notre obstination à continuer la lutte, à persévérer, ne rien lâcher.
De la nourriture et de la boisson, un tournoi de pétanque et des animations pour les enfants, cette après-midi n’avait rien à envier à n’importe quelle fête de quartier.
Au son de la musique, nous avons dansé et échangé. En percevant l’ambiance générale, nous avons pu faire le point sur ces deux semaines d’occupation, sur la situation actuelle, sur l’équilibre enfin trouvé.
L’après-midi fila sans incident, au rythme des rires et des danses. La fête s’acheva finalement vers 20h30 par une surprise tourbillonnante.
Dans le ciel azur de la fin d’après-midi, la colonne de ballons bigarrés prit son envol. Accroché à sa traîne : des affiches de la Garenne lancées vers l’inconnu. Cette bouteille à la mer d’un genre nouveau se verra peut-être récupérée par quelqu’un.e, ici ou ailleurs. Et qui sait, peut-être participera-t-elle à faire grandir en visibilité notre cause.
Car rendre visible l’invisible, porter la voix des opprimé.e.s, c’était aussi l’un but de cette kermesse.
Le collectif de la Garenne
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