gilets jaunes, gilets rouges, kways noirs, même Macron, même combat
Les manifestants ont remonté la rue du Gros Horloge puis sont descendus vers la Seine au son des slogans habituels : « Un toit c’est un droit », « Nous sommes tous des enfants d’immigrés », ainsi que quelques petits nouveaux : « Gilets jaunes, gilets rouges, kways noirs, même Macron, même combat ».
L’objectif était d’atteindre l’hôtel du Département situé rive gauche.
Ici c’est d’assassinat dont a été accusé le directeur général M. Caillaud.
Les étudiant.e.s ont rejoint la lutte et se sont joints à l’appel à manifestation d’aujourd’hui.
Les policiers sont rapidement venus protéger le bâtiment en n'hésitant pas à matraquer et bousculer tous ceux qui se trouvaient sur leur passage.
Une fois arrivés à l’hôtel du Département, les manifestants ont tenté d’entrer à l’intérieur, mais les policiers sont rapidement venus protéger le bâtiment en n’hésitant pas à matraquer et bousculer tous ceux qui se trouvaient sur leur passage, alors même qu’ils commençaient à reculer.
Consigne a été donnée par les chefs syndicaux de se rendre sur le quai Jean Moulin pour tenter de perturber une réunion départementale. Là encore, même procédé policier.
La police a enfin tenté de nasser le cortège près du pont Guillaume Le Conquérant.
Le cortège est ensuite parti vers la préfecture où la manifestation s’est dissoute.
Les gilets jaunes ont été par ailleurs reçus à la préfecture dans la foulée avec des revendications sur le prix de l’essence mais aussi sur les conditions des étudiants et des réfugiés et d’autres encore.
On sait que ces revendications ont peu de chances d’aboutir mais vu le contexte en France on peut imaginer...
Finalement que retenir de tout ça ?
Cela fait des mois que des personnes viennent en aides aux exilés en se substituant au devoir législatif de l’Etat. En s’organisant pour leur trouver un lieu où dormir ou de quoi manger mais aussi l’aide administrative et morale.
Le harcèlement sur les migrants et ceux qui les soutiennent est orchestré par Fabienne Buccio, ancienne préfète du Nord-Pas-de-Calais qui fit détruire le camp de refugiés de Calais, où vivaient 8000 personnes, en plein hiver, et interdire même toute manifestation de soutien : « L’interdiction de toute manifestation revendicative en lien avec la question des migrants à Calais, Sangatte, Coquelles, Fréthun et Marck-en-Calaisis, pour l’ensemble de la journée du 1er octobre 2016 ».
Voilà dans quel pays nous vivons : un pays où on perce les duvets des exilés, où on leur laisse une seule chaussure, où on traque et on déporte, où les lois même ne sont pas respectées par celles et ceux qui prétendent nous y soumettre par la force. La préfète est petite fille d’un migrant italien qui avait, lui, fui le fascisme en son temps. Elle décide d’en appliquer finalement bien des années plus tard les principes. La situation autour des exilés ne pourra que se tendre face aux matraques de la garde de la préfecture et au manque de solutions.
Quelques personnes présentes aujourd’hui à la manifestation.
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