Lundi prochain, le tribunal d’instance de Rouen rendra sa décision concernant l’occupation de la Garenne.
La situation est la même que lors de l’audience de la semaine dernière, la mairie persistant dans sa demande d’expulsion.
La préfecture et le département ont quand à eux, décidés de se murer dans le silence plutôt que d’avoir à prendre la responsabilité de leurs actes, parfois illégaux. [La préfète Fabienne Buccio a été condamnée le 31 mai dernier à verser 2000€ de dommages et intérêts pour l’expulsion illégale de quatre citoyens irakiens]
À moins d’un nouveau report, la décision prise par le juge pourrait bien être cette fois, défavorable.
L’attaque d’une rare violence menée dans la nuit du 26 par ce que certain.e.s osent encore appeler les « forces de l’ordre » à l’université de Paris VIII pour y déloger les 200 exilé.e.s qui y vivaient ne doit pas réussir son œuvre d’intimidation. Nous ne connaissons déjà que trop bien l’inhumanité des pouvoirs publics et la brutalité extrême que sa police est capable de déployer quand l’ordre lui en est intimé.
La vieille stratégie consistant à agir pendant les vacances d’été afin d’étouffer les risques de mobilisations massives a vécu. Nous-nous devons de rester mobilisé.e.s et contrer ensemble, cette tactique indigne d’un gouvernement dit « démocratique ».
La Garenne elle, doit vivre mais elle n’est pas seule dans ce combat. Dans des villes toujours plus nombreuses, des initiatives similaires se sont créés ces derniers mois. Comme autant de surgissements humains, l’EHPAD de Nantes, le Marais de Caen et bien d’autres, sont autant de preuves du refus toujours plus fort d’un cynisme décomplexé. Ils sont les révélateurs d’une volonté forte d’agir, ici et maintenant, pour le droit à la dignité, pour rendre visible l’invisible.
L’espoir est donc là, à portée de main. À nous de ne pas faiblir dans notre mobilisation pour pouvoir le saisir.
Rassemblement Lundi 2 Juillet à 14H devant le tribunal d’instance.
22 rue de Crosne – Près de la place du Vieux Marché
La manière dont ce changement de situation pourrait peser dans la décision de la justice reste difficile à appréhender.
Elle pourrait pousser à une décision d’expulsion qui dédoinerait la mairie de ses responsabilitées. Elle pourrait aussi avoir pour conséquence d’accorder un nouveau répis à l’occupation étant donné que la procédure avait été originellement initiée par une plainte de la mairie.
Affaire à suivre......
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