Répressions policières et « Gilets Jaunes »

Lors des mouvements des « Gilets Jaunes », les violences et bavures policières font rage. Du côté des manifestants, il y a bien souvent une tentative de « pacification ». Ceux-ci veulent souvent un mouvement purement pacifique, pour éviter au maximum les affrontements avec les forces de l’ordre. Pourtant, un grand nombre de violences se font dénombrer, ainsi que des humiliations faites par les CRS et autres chien-chiens de Jupiter.

Emmanuel Macron, président des français - surtout des plus riches - n’a donné qu’un mot d’ordre aux forces de l’ordre : fracasser le plus grand nombre de manifestants, bien qu’ils soient pacifiques, pour instaurer la terreur et la peur. Peut-être a-t-il finalement peur des manifestants, peut-être a-t-il peur d’être la proie du peuple ?
Ce que le peuple veut, c’est l’augmentation du niveau de vie, ce que le peuple demande, c’est de pouvoir vivre dignement, ne pas devoir donner la majorité de son salaire à l’Etat, pour aider les plus riches. Pourtant, Jupiter (dit Grand Roi de la Macronie) ne réagit pas aux demandes du peuple, il ne veut rien entendre. Il ignore toutes les revendications du peuple. Le premier ministre Édouard Philippe, lui, a tenté d’apaiser les colères du peuple du pays des Droits de l’Homme en n’augmentant pas les taxes sur le carburant (élément déclencheur du mouvement) pendant 6 mois. Cela n’a pas marché.

La colère des Gilets Jaunes, ainsi que des autres manifestants, grandit petit à petit. Des tentatives de convergences des luttes ont eu lieu, avec la Marche pour le Climat (ce samedi 8 décembre 2018), alors que les forces de l’ordre sont de plus en plus violentes avec toutes formes de contestations.
Un ras-le-bol général se fait ressentir, du côté des ouvriers, des avocats, des chômeurs (ne pouvant vivre dignement), mais aussi du côté des étudiants et des lycéens. Les coûts d’inscription en études supérieures pour les étudiants étrangers va augmenter drastiquement.

À Mantes-La-Jolie, plus de 150 lycéens ont dû, sous l'autorité des CRS, s'agenouiller pendant 4 heures, menottés pour certains, avec les mains derrière la nuque.

Les violences policières ainsi que les humiliations commises par celles-ci sont de plus en plus nombreuses, tout comme les interpellations. À Mantes-La-Jolie, plus de 150 lycéens ont dû, sous l’autorité des CRS, s’agenouiller pendant 4 heures, menottés pour certains, avec les mains derrière la nuque. La scène donne des frissons dans le dos, traumatise.
À Rouen, le jeudi 7 décembre, des tirs de gaz lacrymogène ont également eut lieu sans réelle justification. Dans la même ville, le 8 décembre au matin, environs 600 manifestants ont tenté de protester contre les agissements du gouvernement. Les répressions par les forces de l’ordre n’ont pas été médiatisées, cependant, il y a eu des nassages sans sommation, des gazages, des tirs « directs » de flashball. Les CRS ont rassemblé plus d’une centaine de manifestants vers la voie rapide se situant près de la place de Champlain : action totalement irresponsable, car cette voie rapide n’a pas été bloquée, et la majorité des manifestants étaient lycéens...
Au résultat, des côtes brisées, des dizaines d’interpellations injustifiées, des agressions de la part de la police. Les manifestants ont alors peur, beaucoup n’osent plus manifester par peur d’être de nouveau victimes de bavures policières.

De plus, les gazs lacrymogènes sont interdits en temps de guerre par la Convention de Genève, pourtant, ils sont autorisés dans le cadre de répressions internes, bien que dangereux pour la santé, et potentiellement létaux. (Une dame agée de 80 ans en a fait les frais, au cours du troisième acte des Gilets Jaunes.) [1]

Plus de 1400 interpellations, environ 1200 mises en GAV, simplement parce que les manifestants veulent se protéger des agressions policières.

Samedi 8 décembre à Paris, pour le quatrième acte des Gilets Jaunes, plus de 1400 interpellations, environ 1200 mises en GAV, simplement parce que les manifestants veulent se protéger des agressions policières (Gants ignifugés, lunettes étanches, détention de sérum physiologique...)
Ce qu’on a le droit d’avoir pour se protéger est donc utilisé contre le peuple, pour empêcher toute protestation. Les violences policières, de plus en plus présentes, instaurent la peur et la terreur. Des arrestations injustifiées ont lieu, et les forces de l’ordre agissent en toute illégalité sur le peuple, en toute impunité.

Le mouvement ne doit pas s’épuiser, le mouvement ne doit pas être victime de la peur et de la répression par les forces de l’ordre, le peuple doit pouvoir continuer d’exercer son droit de manifester. Les forces de polices n’ont pas à agir de la sorte sur le peuple, alors que ce dernier est dans son droit, alors que ce dernier devient énervé, à cause de la politique de Jupiter.
Ne les laissons pas agir sur le peuple.

Notes

[1Voir ici.

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