Le tribunal n’a pas retenu la voie de fait demandée par la partie adverse et a donc donné le très petit delai de deux mois. Deux mois pour que 200 personnes puissent trouver une solution d’hébergement. Aucune autre solution n’a pour l’instant été proposée par la mairie ou la préfecture pour un relogement futur.
Ce rendu intervient dans un contexte général de durcissement de la politique liée à l’immigration, avec l’adoption il y a quelques jours de la loi asile-immigration qui rend plus difficile encore les conditions de séjour des exilés.
Prenons par exemple l’article 16 qui vise à augmenter la durée maximale de séjour en centre de rétention : elle est aujourd’hui de quarante-cinq jours, le gouvernement souhaitait la porter à quatre-vingt-dix, voire à cent quarante-cinq. Les députés ont maintenu un seuil plancher à quarante-cinq jours, mais plafonné à quatre-vingt-dix jours.
200 personnes dont de nombreuses familles vont être expulsées par la préfète Fabienne Buccio, spécialiste des questions migratoires : c’est elle qui avait détruit le jungle de Calais. Le site A l’ouest avait dressé son portrait lors de sa prise de fonction : « Et tandis que revoilà la sous-préfète... »
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