De Rouen à Saint-Brieuc et d’Amiens à Marseille, une multitude de rassemblements ont marqué la première journée du « déconfinement ». Les plus importants se sont tenus devant les hôpitaux, en soutien aux soignant·es, parfois eux-mêmes en grève. Leur mobilisation exemplaire contre le Covid-19 autant que le mépris jamais démenti des gouvernements à leur égard préfigurent le rôle prépondérant des personnels médicaux dans les mouvements sociaux qui éclateront tôt ou tard.
A lire ailleurs
Lu sur d’autres sites, relayé par A l’ouest.
Du confinement à l’enfermement administratif
Quelques notes à propos de la quarantaine comme mode de gestion de la pandémie.
La Gazette des confiné·es #12 - Autonomie alimentaire, contrôle de l’info et carte tricolore
Sauver les apparences quand les faits vous échappent, c’est ce à quoi s’emploient Philippe, Borne et Véran. Sommés par le château de remettre tout en marche, ils occupent sans compter presque tous nos écrans. « Masques et tests manquent ? C’est bien embarrassant. Vite ! publions une carte des départements. Génératrice de stress, c’est l’intention qui compte. Croyez-nous sur parole, elle sera prête à temps. Comme nous aimons la presse, se trouvent à notre adresse les meilleurs « fact-checking » sur le confinement. Cette sélection vous choque ? Vous la dites orientée ? Montrez-nous vos papiers ! Quittez Bure prestement ! »
État d’urgence sanitaire : l’ordre social, quoi qu’il en coûte
Depuis le mois de mars on assiste au déploiement d’un arsenal de mesures destiné à enrayer la propagation du covid-19. Bien loin de concerner le seul champ médical, ces mesures impliquent des transformations profondes du fonctionnement des institutions étatiques, et notamment judiciaires. L’état d’urgence sanitaire instaure un État autoritaire, anéantit les droits de la défense et exacerbe le réflexe sécuritaire. Dans ce contexte, les groupes de défense collective et legal teams restent actifs pendant le confinement pour ne laisser personne isolé·e face à la police et aux juges.
Entrer dans la danse
Nous publions ici un texte trouvé dans le bulletin Avis de tempête, n°28, du 15 avril 2020.
Il revient sur le confinement, l’approche rationnelle et irrationnelle de la maladie, et les sabotages qui s’ensuivent.
Au nom de la lutte contre le covid-19, la police française a déjà tué 5 personnes et fait plus de 10 blessés graves
Dès les premiers jours du confinement d’une grande partie de la population, de nombreuses vidéos montrant des violences policières ont été relayées. Les militant·es des quartiers populaires avaient alors avertis du danger que représentaient des rues vides, donnant de fait carte blanche aux flics en l’absence de témoins. Il n’a pas fallu attendre longtemps pour voir ces dires confirmés, avec un premier tir de LBD sur une fillette de 5 ans. Devant le peu de réaction, les flics s’en sont donné à cœur joie : en à peine 8 jours c’est déjà 5 personnes qui ont été tuées...
Traçage des données mobiles dans le cadre de la lutte contre le coronavirus : arpentage du rapport Mahjoubi
L’association FAImaison, Fournisseur d’Accès à Internet nantais, raconte l’arpentage qui a été organisé à distance d’une note parlementaire remise aux député⋅e⋅s le 6 avril. Cette note fait un état des lieux du pistage des populations par le biais des smartphones pendant la pandémie, en s’appuyant notamment sur ce qui se passe à l’étranger. FAImaison partage ici ses réflexions à la lecture collective du rapport.
Corona mi amor
Depuis le début du confinement, nous avons été quelques un.e.s à faire le choix de continuer à se voir, de continuer nos activités et globalement sans accorder plus d’attention à des mesures d’hygiène, désormais dites« gestes barrières » contre ce virus, sauf quand une des personnes de notre entourage le demandait.
Covid-19 : fin de partie ?!
A ceux qui pensent que la gestion de cette épidémie est une catastrophe. Que le confinement général de la population est une méthode archaïque et inefficace. Que le meilleur moyen d’arrêter cette pandémie est de systématiser les tests et en tout bon sens, d’isoler les personnes porteuses du reste de la population. Que le principal problème est que notre système de santé n’est pas capable d’absorder autant de malades d’un coup et que c’est principalement lié aux coupes budgétaires de ces dernières décénies dans le monde de la santé...
A ceux qui pensent surtout que la gestion politique de cet événement par des restrictions sans précédent de nos droits risque bien de devenir la norme pour toutes les crises futures... Et que globalement tout le monde l’accepte, pris au piège par l’argument tire-larmes du potentiel grand nombre de décès, nous conseillons cet article (long, il est vrai), qui à ce jour nous semble le plus pertinent et le plus abouti sur les questions en cours.